Ervin Bodnar [né Blum] voit le jour en 1919 en Transylvanie, région alors rattachée à la Roumanie par le traité de Trianon du 4 juin 1920.
Dans ce témoignage, il évoque l'histoire de sa famille, ses souvenirs d'enfance, ses études à l'École de chimie de Lyon, mais aussi les bouleversements, les événements souvent tragiques dont il a été un témoin oculaire ou bien un acteur volontairement engagé.
Sans emphase, il raconte sa drôle de guerre à Lyon, son exode vers le Sud, l'instauration des lois antijuives par Ie gouvernement de Vichy, son arrestation à Grenoble au cours d'une rafle de Juifs, son action dans la Résistance française parmi les rangs des bataillons FTP-MOI Carmagnole-Liberté, sa participation fin août 1944 à l'insurrection et à la libération de Villeurbanne, et aussi, après la libération de Lyon, son engagement comme volontaire dans l'armée française, sa contribution en 1945 à la campagne d'ltalie du Nord dans la cadre de la 27" division d'infanterie alpine.
Fort pudiquement, il évoque la déportation et l'extermination par les nazis de ses parents, de son frère unique et de 17 autres membres de sa famille au cours du printemps 1945.
Sans règlement de compte, il évoque son parcours 1945-1971 en Roumanie et en Union Soviétique, puis son installation définitive en France.
Malgré son odyssée, Ervin Bodnar, d'abord apatride, puis réintégré dans la nationalité française, a contribué au développement d'une peinture industrielle écologique sans solvants qui a permis la création de 120 emplois dans l'entreprise qu'il dirigeait alors.
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